Le drame de Planchez
Le nommé Claude GAUTHERIN, soldat au 37ème d'artillerie, en permission de 4 jours chez ses parents, à Planchez, vient d'être victime d'un guet-apens qui aurait pu lui coûter la vie.
Ce jeune homme qui, d'après la rumeur publique, aurait eu des relations avec la femme d'un sieur CATELON, maréchal-ferrant, âgé de 38 ans, prenait rendez-vous, lundi dernier, avec celle-ci.
A 7 heures et demie du soir, il se trouvait aux Grands-Chênes, lieu convenu de la rencontre, à 300 mètres environ du bourg.
Tout-à-coup un homme, affublé d'un fichu de femme, se lève entre les genêts et fait feu sur le malheureux artilleur; la charge l'atteint à la tête et il tombe sans connaissance.
Le meurtrier, qui n'est autre que le maréchal CATELON, s'acharne sur sa victime; il frappe à coups redoublés. Néanmoins GAUTHERIN reprend ses sens, il crie : Grâce ! Il dit qu'il a « son compte » et qu'il va mourir. CATELON prend la fuite.
Après bien des efforts, l'infortuné GAUTHERIN regagne son domicile; ses parents ont recours aux soins d'un médecin. La blessure produite par le coup de feu n'est pas mortelle, mais des complications sont à redouter par suite des coups reçus à la tête.
Le lendemain, les époux CATELON étaient arrêtés par la gendarmerie et écroués à la prison de Chateau-Chinon.
Le Journal de la Nièvre – 24/02/1882
Voir le jugement de cour d'Assises dans l'article "Assises 2ème session 1882"